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Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/392

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et monumens de l’amérique.

de quatre cents, lorsqu’on se rappelle[1] que les Arabes, jusqu’au cinquième siècle de l’hégire, connoissoient tout aussi peu des signes pour les nombres centenaires au-dessus de quatre cents, et que, pour écrire neuf cents ce peuple, justement célèbre dans les annales des sciences, étoit obligé de placer deux fois le signe de quatre cents à côté du signe de cent.

Il résulte de ce que nous avons exposé sur la manière de distinguer entre elles les ligatures, et les années renfermées dans une ligature, qu’une époque étoit déterminée en nommant à la fois le nombre des ligatures ou cycles et deux termes qui se correspondent dans les deux séries périodiques de treize nombres et de quatre signes. La table suivante offre plusieurs époques remarquables de l’histoire mexicaine, indiquées d’après l’ère des Aztèques. Il faut se rappeler que ces peuples ne comptoient le nombre de leurs cycles, xuihmolpillis, que de l’année 1091, parce que, dans leurs annales, ils avoient établi un nouvel ordre chronologique depuis leur sortie d’Aztlan, ou depuis le commencement de leurs migrations vers le sud.

  1. Sylvestre de Sacy, Gramm. arab., 1810, P. I, p. 74.