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Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/405

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vues des cordillères,

Xelhua le Cholulain[1], et à d’autres faits cités dans le cours de cet ouvrage, il est impossible de ne pas être frappé de l’analogie qui existe entre les souvenirs antiques des peuples de l’Asie et de ceux du nouveau continent.

Nous prouverons ici, comme nous l’avons avancé plus haut, que cette analogie se manifeste surtout dans la division du temps, dans l’emploi des séries périodiques, et dans la méthode ingénieuse, quoique embarrassante et compliquée, de désigner un jour ou une année, non par des chiffres, mais par des signes astrologiques. Les Toltèques, les Aztèques, les Chiapanois et d’autres peuples de race mexicaine, comptoient d’après des cycles de cinquante-deux ans, divisés en quatre périodes de treize ans ; les Chinois, les Japonnois, les Calmouks, les Moghols, les Mantchoux et d’autres hordes tartares, ont des cycles de soixante ans divisés en cinq petites périodes de douze ans. Les peuples de l’Asie, comme ceux de l’Amérique, ont des noms particuliers pour les années renfermées dans un cycle : on dit encore à Lassa et à

  1. Voyez plus haut, p. 115.