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Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/406

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et monumens de l’amérique.

Nangasacki, comme jadis à Mexico, que tel ou tel événement a eu lieu l’année du lapin, du tigre ou du chien. Aucun de ces peuples n’a autant de noms qu’il y a d’années dans le cycle : tous doivent, par conséquent, recourir à l’artifice de la correspondance des séries périodiques. Chez les Mexicains, ces séries sont de treize nombres et de quatre signes hiéroglyphiques ; chez les peuples de l’Asie, que nous venons de nommer, les séries ne renferment pas de chiffres ; elles sont formées tant par des signes qui correspondent aux douze constellations du zodiaque, que par les noms des élémens qui présentent dix termes, parce que chaque élément est considéré comme mâle ou femelle. L’esprit de ces méthodes est le même dans la chronologie des peuples américains et dans celle des peuples asiatiques : en jetant les yeux sur le tableau des années que nous avons tracé plus haut[1], on voit que l’avantage de la simplicité est même du côté des Mexicains. Le Japonnois, pour désigner l’époque à laquelle un Daïri est monté sur le trône, ne dit pas

  1. Voyez p. 372.