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Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/407

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vues des cordillères,

que c’étoit dans l’année ouma (cheval), de la seconde période de douze ans ; il appelle la dix-neuvième année du cycle l’année eau mâle, cheval, placée entre les années eau femelle, brebis et métal femelle, serpent. Pour se faire une idée nette de ces séries périodiques du calendrier japonnois, il faut se rappeler que ce peuple, comme les Tibétains, compte cinq élémens ; savoir : le bois (keno), le feu (fino), la terre (tsutsno), le métal ou plomb (kanno), et l’eau (midsno). Chaque élément est mâle ou femelle, selon que l’on ajoute les syllabes je ou to, distinction qui étoit aussi en usage chez les Égyptiens[1]. Pour distinguer les soixante années du cycle, les Japonnois combinent les dix élémens ou principes terrestres avec les douze signes du zodiaque, appelés les principes célestes. Nous ne rapporterons ici que les deux premières indictions que renferme le cycle[2] japonnois.

  1. Seneca, Quæst. nat., Lib. III, C. xiv.
  2. Kæmpfer, Hist. du Japon, 1729, Tom. I, p. 137, Tab. xv.