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vues des cordillères,

égyptien, les deux bouts qui se prolongent au-dessous des oreilles, sont le plus souvent très-minces, et plies transversalement. Dans une statue d’Apis, qui se trouve au musée Capitolin, les bouts sont convexes par-devant, et striés longitudinalement, tandis que la partie postérieure, celle qui touche le col, est plane et non arrondie comme dans la coiffe mexicaine. Cette dernière présente la plus grande analogie avec la draperie striée qui entoure les têtes enclavées dans les chapiteaux des colonnes de Tentyris, comme on peut s’en convaincre en consultant les dessins exacts que M. Denon en a donnés dans son Voyage en Égypte[1].

Peut-être les bourrelets cannelés qui, dans l’ouvrage mexicain, se prolongent vers les épaules, sont-ils des masses de cheveux semblables aux tresses que l’on voit dans une statue d’Isis, ouvrage grec qui est placé dans la bibliothèque de la Villa-Ludovisi, à Rome. Cet arrangement extraordinaire des cheveux frappe surtout dans les revers du buste gravé sur la seconde Planche, et qui présente une

  1. Denon, Voyage, pl. 39, 40, 60 (no 7 et 8).