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et monumens de l’amérique.

du maïs, Cérès, la divinité qui préside à l’agriculture. Chez les peuples occidentaux, Cérès est placée dans le cinquième dodécatémorion : on trouve même des zodiaques très-anciens, dans lesquels un faisceau d’épis[1] remplit toute la place que dévoient occuper Cérès, Isis, Astrée ou Erigone, dans le signe des moissons et des vendanges. C’est ainsi que, depuis une haute antiquité, chez les peuples les plus éloignés, nous trouvons les mêmes idées, les mêmes symboles, la même tendance à ramener les phénomènes physiques à l’influence mystérieuse des astres.

L’hiéroglyphe mexicain tecpatl indique une pierre tranchante de forme ovale, allongée vers ses deux extrémités, semblable à celles dont on se servoit comme couteau ou que l’on attachoit au bout d’une pique. Ce signe rappelle le critica, ou couteau tranchant du zodiaque lunaire des Hindous. Sur la grande pierre représentée Planche xxiii, l’hiéroglyphe tecpatl est figuré d’une manière qui diffère un peu de la forme que l’on donne

  1. Ideler, Sternnamen, S. 172. Dupuis, Origine des Cultes, Tom. II, p. 228-234. Atlas, no 6.