Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 2.djvu/33

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
26
vues des cordillères,

(eau) en aztèque, et itels (rivière) en vilèle, rappellent les mots atl, atelch, etel ou idel (rivière) dans la langue des Tartares Mogols, Tscheremisses et Tschouwasses[1]. La dénomination de calli, maison, désigne très-bien une station ou hôtellerie lunaire (en arabe, menâzil el kamar), un lieu de repos. C’est ainsi que, parmi les nakchatras indiens, outre les maisons (magha et punarvasu), on trouve aussi des bois de lit et des couchettes.

Le signe mexicain acatl, canne, est généralement figuré comme deux roseaux liés ensemble[2]. Mais la pierre trouvée à Mexico en 1790, et qui offre les hiéroglyphes des jours, représente le signe acatl d’une manière très-différente. On y reconnaît un faisceau de joncs, ou une gerbe de maïs renfermée dans un vase. Nous rappellerons à cette occasion que, dans la première période de treize jours de l’année tochtli, le signe acatl est constamment accompagné de Cinleotl, qui est la déesse

  1. Engel, Ungar. Gesch., T. I, S. 346, 361. Georgi, Reisen, B. II, p. 904. Thwrocz, Chron. Hungaror., p. 49.
  2. Planche xxvii de l’éd. in-fo.