Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 2.djvu/58

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
51
et monumens de l’amérique.

dans l’Asie orientale, des divisions du temps que le soleil emploie pour revenir à peu près aux mêmes étoiles ou au même point de l’horizon. Ces cycles, composés généralement de douze ou de vingt-quatre parties, d’après le nombre des lunaisons ou demi-lunaisons écoulées, appartiennent plutôt à la chronologie qu’à l’astrognosie ; ils ne présentent qu’une division idéale de l’écliptique, dont chaque partie prend un nom et un signe particulier. Tels sont les animaux tartares, les tse et les tsieki des Chinois. Ces signes, qui ne mesurent que le temps et qui subdivisent les saisons, peuvent être inventés chez des peuples qui ne fixent point leur attention sur les étoiles. On auroit pu trouver un véritable zodiaque composé de douze signes qui président aux mois, et, par l’artifice des séries périodiques, aux années, aux jours et aux heures, dans la région basse du Pérou, là même où une couche épaisse de vapeurs dérobe aux habitans la vue des étoiles, sans leur cacher les disques de la lune et du soleil. Les signes du zodiaque idéal, dont la révolution complète (le cercle, annulus) forme une année, (annus, ἐνιαυτὸς), passent facilement aux constellations mêmes :