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vues des cordillères,

disposes par séries périodiques de quatre termes, et les intervalles qui séparent un repli de l’autre renfermant douze années, chaque nœud du serpent correspondoit à un autre signe. Je pense que ces quatre nœuds, désignés par les catastérismes lapin, canne, silex et maisonn, faisoient allusion aux points des solstices et des équinoxes, ou à l’intersection des colures avec l’écliptique. La plus ancienne division du zodiaque, dit Albategnius[1], est celle en quatre parties. En effet, dans la première année du grand cycle des jours, matlactli tochtli (10 lapin), chicuei acatl (8 canne), chicome calli (7 maison), et matlactli tecpactl (11 silex), répondoient aux 22 décembre, 22 mars, 20 juin et 23 septembre. Ces jours s’éloignent très-peu des équinoxes et des solstices ; et, comme l’année mexicaine commençoit au solstice d’hiver, de même que l’année des Chinois, il est assez naturel que, dans la série périodique des signes des années, le premier terme soit tochtli, quoique, dans la série des vingt signes des jours, tochtli soit précédé par calli.

  1. De scientia stellarum, cap. 2 (éd. Bonon, 1645 p. 3).