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et monumens de l’amérique.

Nous savons en outre, par les notions que Siguenza a puisées dans les ouvrages d’Ixtlilxochitl, que les quatre replis du serpent et les quatre catastérismes qui leur appartiennent indiquoient les quatre saisons, les quatre élémens et les points cardinaux. La terre étoit dédiée au lapin, et l’eau à la canne ; en traitant plus haut des signes de la nuit, nous avons vu que Tepeyollotli, une des divinités qui habitent les cavernes, et Cinteotl, la déesse des moissons, accompagnent les signes diurnes lapin et canne. Le sens de ces allégories est trop clair pour qu’elles aient besoin d’explication. Les quatre signes des équinoxes et des solstices, choisis dans une série de vingt signes, rappellent en outre les quatre étoiles royales, Aldebaran, Regulus, Antares et Fomahault, célèbres dans toute l’Asie, et présidant aux saisons[1]. Dans le nouveau continent, les indictions du cycle de cinquante-deux ans forment, pour ainsi dire, les quatre saisons de la grande année, et les astrologues mexicains se plaisoient à voir présider chaque période de treize ans par un des quatre signes équinoxiaux ou solsticiaux.

  1. Firmicus, Lib. VI, c. i.