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et monumens de l’amérique.

parmi ceux des jours, ils ont formé anciennement vingt-quatre catastérismes, comme les tsieki du zodiaque chinois. Peut-être avoit-on placé entre les quatre signes équinoxiaux et solsticiaux un nombre égal de signes ; peut-être le nombre de vingt ne dérive-t-il que d’une division de l’hémisphère visible en dix parties. Il est certain que cette même division a engagé les Mexicains à partager en dix-huit mois l’année de trois cent soixante jours ; et qu’elle est devenue la base d’un système dont nous ne trouvons aucun vestige dans l’ancien continent. J’incline à croire cependant que la division en dix-huit mois de vingt jours est postérieure à une autre en douze lunes de trente jours ; car la méthode de faire présider chaque jour par un signe du zodiaque, et de déterminer le nombre des mois par le retour des séries périodiques, a dû se présenter plus tard que l’idée plus simple de diviser l’année d’après le nombre des lunaisons qu’elle renferme. Quoiqu’en Asie il existe des divisions de l’écliptique en vingt-quatre tsieki[1] et en

  1. Amiot, dans les Mémoires concernant les Chinois, Vol. II, p. 161. Gaubil, Traité de l’Astr. chin., p. 32.