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vues des cordillères,

trente-six decans, ces divisions n’y ont pourtant pas donné lieu à des années de dix ou de quinze mois ; et si l’antiquité nous en offre de quatre, de six ou de vingt-quatre mois, ces divisions ne tiennent pas à l’usage des séries périodiques, comme les dix-huit mois de l’année mexicaine, mais à l’importance attachée aux points équinoxiaux et solsticiaux, aux cycles de soixante jours, et à la durée des demi-lunaisons.

Nous avons rappelé plus haut que l’année mexicaine, comme celle des Égyptiens et des Perses, étoit composée de trois cent soixante purs, auxquels on ajoutoit cinq jours épagomènes furtifs (musteraka), ou inutiles (uemontemi). Si les Mexicains n’avoient pas connu l’excès de la durée d’une révolution du soleil sur trois cent soixante-cinq jours, le commencement de leur année, comme celui de l’année vague des Égyptiens, auroit passé, à peu près en quatorze cent soixante ans, par toutes les saisons ou par tous les points de l’écliptique. Quatre siècles s’étoient écoulés depuis la réforme du calendrier mexicain, en 1091, jusqu’à l’arrivée des Espagnols. Les écrivains de ce temps affirment tous, qu’à