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Page:Hume - Œuvres philosophiques, tome 1, 1788.djvu/38

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Préface.

expérience constante & uniforme. Fort bien : mais ceux qui croient les miracles, admettent aussi un Être capable de changer le cours de la nature : ils supposent de plus qu’il ne le change que par des raisons dignes de sa sagesse ; enfin, ils ne reçoivent ces miracles qu’autant qu’ils leur paroissent duement & suffisamment attestés. Toutes ces circonstances se réunifient dans le miracle de la Résurrection de J. C., comme M. Leland le prouve après d’habiles Auteurs, qui ont poussé cette matière jusqu’à la démonstration.

La seconde partie de l’Essai sur les miracles va plus loin que la première. L’Auteur s’efforce d’y établir que, supposé que les miracles pussent être suffisamment prouvés, il n’y a pourtant dans l’Histoire aucun exemple d’un miracle fondé sur des preuves qui puissent être censées suffisantes Et d’abord, jamais, à ce qu’il prétend, il n’a existé de miracle attesté par des témoins qui aient eu toutes les qualités requises pour donner du poids à leur