Page:Hume - Œuvres philosophiques, tome 1, 1788.djvu/9

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


PRÉFACE DE L’ÉDITEUR.


Les Philosophes, & sur-tout ceux qui aiment mieux à paraître tels qu’à l’être en effet, se sont trouvés dans deux conjonctures bien embarrassantes pour eux, & qui, bien que diamétralement opposées l’une à l’autre, ne laissent pas d’avoir une très-grande conformité, & de produire à-peu-près les mêmes effets. La premiere de ces conjonctures, c’est l’origine même de la Philosophie, ce sont ces tems antérieurs à toutes les Sciences, à toutes les observations, à toutes les découvertes, où l’homme, placé au milieu de cet Univers, environné des merveilles innombrables qu’offre le spectacle de la nature, étoit dans l’ignorance des causes qu’on regarde aujourd’hui comme les plus simples & les plus manifestes, & ne
Tome I. A