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Page:Hume - Œuvres philosophiques, tome 7, 1788.djvu/104

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Essai

lecture attentive & réfléchie de cet essai, pouvoir réduire le sentiment de M. Hume à ces trois propositions ; 1°. que l’argent n’est utile aux états que lorsqu’il y circule ; 2°. que sa circulation est la suite & la conséquence nécessaire du commerce & du luxe ; 3°. que les états les plus riches & les plus commerçans doivent perdre successivement tous leurs avantages, par l’effet même de leur commerce, dont l’accroissement augmente la valeur de toute espece de denrées, de marchandises & de main d’œuvre.

Le commerce est l’échange réciproque des denrées & des marchandises nécessaires aux hommes ; & pour faciliter ces échanges, ils ont imaginé un signe & une mesure commune, que la solidité & la divisibilité des métaux leur ont offerte. Mais comme les métaux sont renfermés dans les entrailles de la terre, que les mines d’où on les tire ne sont pas également répandues dans toutes les parties du globe, & que les unes sont plus communes que les autres, il est très-vraisemblable que le fer & le cuivre ont