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Page:Hume - Œuvres philosophiques, tome 7, 1788.djvu/177

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sur les Impôts.

les nouveaux impôts sur ses peuples, que la partie créancière de ses sujets, dont les avances ne peuvent être remboursées que par la classe industrieuse & les propriétaires des terre.

Lorsqu’il s’agit d’établir un nouvel impôt, ou de lever une nouvelle taxe, le roi est dans la triste nécessité, ou de manquer aux engagemens les plus légitimes, ou d’augmenter les charges de tous ses sujets ; dans cette affligeante alternative, la partie créancière obtient la préférence, avec d’autant plus de raison, qu’elle a fait les avances à la décharge de la classe industrieuse, & à celle des propriétaires des terres, auxquels on auroit demandé, dans les tems de nécessité, par la voie des impôts, les mêmes sommes que les rentiers ont prêtées au souverain ; d’ailleurs, il ne peut y avoir aucune comparaison entre la perte résultante d’une cessation de paiement qui ruine des familles entieres, & une augmentation d’impôts déjà établis, & qui se répartirent en grande partie sur les créanciers de l’état dont les propriétés & les objets de consom-