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Page:Hume - Œuvres philosophiques, tome 7, 1788.djvu/233

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sur le Crédit public.

verser leurs fonds dans le commerce, ou de les employer à des défrichemens & à des améliorations de terres. On travaillera, de part & d’autre, insensiblement à l’accroissement des richesses de l’état, & à l’augmentation du crédit public. Les plaintes des rentiers seroient alors d’autant moins fondées, qu’ils avoient joui durant long-tems d’un revenu plus considérable, & d’une perception bien plus facile que celui des propriétaires des terres. Ils ne doivent donc jamais oublier que leur revenu a toujours été exempt des impositions, que les malheurs & les besoins de l’état ont au contraire contribué à l’accroissement de leur fortune, & que le crédit public a été le fondement de leurs richesses ; ils ne peuvent par conséquent, sans injustice, se plaindre d’une opération qui empêche de tarir la source d’où elles sont dérivées.

M. Hume convient que les emprunts publics ont toujours été accompagnés de quelques avantages, dans tous les états qui en ont fait usage ; & il ne les attribue qu’à la condition de toutes les choses humaines, où