répétée de toutes les marchandises & de toutes les denrées, qui est la seule & véritable circulation. De deux maux inévitables, le moindre doit être préféré, & la prolongation des impôts est sans contredit le moins destructeur & le plus supportable.
Les possesseurs d’argent & d’effets publics seront aussi affligés de la réduction des arrérages, que les propriétaires des terres le peuvent être de la prolongation des impôts ; mais lorsqu’ils réfléchiront qu’ils étoient menacés de la perte totale de leur fortune, & que le précipice commençoit déjà à s’ouvrir sous leurs pieds, ils s’estimeront heureux d’être échappés à un danger si pressant, & d’avoir conservé la plus grande partie de leurs revenus.
Les plaintes & les murmures des différens ordres des citoyens ne seront donc que momentanés ; les propriétaires des terres cesseront de se plaindre de la continuation des impôts, lorsqu’ils verront accroître le prix de leurs baux. Le nombre des prêteurs devenant tous les jours supérieur à celui des emprunteurs, les rentiers seront forcés de