qui signifierait davantage, ce serait la sympathie ou seulement la complaisance des artistes de la quarantaine. Or, à peine si l’école du non-sens a conquis les pleutres de la « compréhension ». Mais à quelle niaiserie ne prostituent-ils pas leur prétentieuse incompétence, ces jobards qui font les malins, et ces malins qui font les jobards : cervelles-filles, tellement besoigneuses de michés qu’elles œilladent aux passants les plus sordides !
— À quelles raisons attribuez-vous cette attitude des jeunes gens, et leur embrigadement volontaire dans le symbolisme ?
— Je m’en tiendrai à la principale que, ma foi, j’excuse, approuve presque : c’est le besoin d’avoir une littérature à eux, à eux seuls, une littérature de vagissement, de balbutiement, de vague à l’esprit, une littérature d’avant les griots soudaniens. Tout en effet, se spécialise aujourd’hui, et les potaches ont bien une presse ! Le vrai grief, — oh ! qu’on n’avoue pas, — contre le Parnasse et le naturalisme, c’est la difficulté des moyens esthétiques de ces écoles, notamment la savante complication de la langue, que l’on ne parle pas ainsi qu’on bave. Même leurs défauts les plus criants, la rime riche et rare de l’une, la descriptivité parasitaire et picturale de l’autre, voulaient du labeur, comportaient de l’énergie. La veule jeunesse, plus d’une fois, s’épuisait contre ; l’apprentissage, dans tous les cas, était fort