bourg, c’est la leçon de littérature qu’on peut prendre
tous les jours en sortant de chez soi, en se mettant en
contact avec ce décor, ce ciel, ces pavés, cette eau,
avec ces personnages qui apparaissent et s’évanouissent
comme des ombres, avec ce monde de passions
et de souffrances qui palpite là devant nous…
M. PAUL BONNETAIN
Pas facile à rejoindre, l’auteur de l’Opium. Pour ne pas lui infliger au Figaro littéraire, dont il est le secrétaire de rédaction très sollicité, une aggravation de peine sous forme d’interview, j’ai du le relancer loin de Paris et de sa banlieue, dans le coin de campagne et de province où il habite, ne passant à Paris chaque jour que les trois ou quatre heures qu’il doit à son journal.
— Horreur de Paris, me dit-il ; — non pas haine : terreur. Je ne connais guère que mon ami Gustave Geffroy qui comprenne, s’il ne les partage, l’angoisse bête, l’anémie cérébrale, le dépaysement que me donne le pays du « boulevard » et des « premières ». Mais il faut vivre !
Vous venez me demander ce que je pense de « l’Évolution littéraire », évolution de tortue gigotant sur le dos ! C’est d’une gracieuse impartialité, car