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ENQUÊTE SUR L’ÉVOLUTION LITTÉRAIRE

M. Kahn partait pour Bruxelles à six heures vingt ; il était six heures. Son ami, le peintre Lemmen, l’appelait.

— Encore un mot, dis-je en me levant de table, vous qui vivez constamment à Bruxelles, qu’est-ce qu’on entend par les Jeunes-Belges ?

— Les Jeunes-Belges, dit Kahn en bouclant sa valise qu’on venait d’apporter, ce sont des écrivains très consciencieux, très érudits, et tout à fait en dehors des malentendus belgico-français qui sont créés et entretenus par des gens comme M. Rodenbach. S’il y a un endroit où il se fait un peu de cordialité artistique, c’est parmi eux : ils s’appellent Yvan Gilkin, Valère Gille, Albert Giraud, Eckhoud, Van Lerberghe, Verhaeren, Séverin, etc.


M. Kahn nous fit ses adieux. J’avais la tête cassée par le wisky. Heureusement j’avais pris des notes et Dubus m’avait aidé.