était intéressant de mettre en face des tendances de ces derniers temps.
M. Pierre Laffitte a d’ailleurs, cette année-ci même, fait à la Sorbonne un cours d’esthétique dramatique. On remarquera que sa théorie artistique positiviste est à l’opposite presque absolu des écrivains qui se réclament de la philosophie positive.
— Je viens de lire, me dit-il, la collection des comptes-rendus de votre enquête, mais je suis trop ignorant vraiment de toute la littérature contemporaine pour vous donner un avis raisonnable là-dessus. J’ai lu à peine quelques romans modernes, j’ai vu jouer quelques drames, c’est tout.
Je suis seulement frappé de ceci : l’importance énorme qu’attachent nos littérateurs aux dénominations d’écoles ; et combien sont peu rationnelles ces étiquettes de naturalistes, de psychologues, de symbolistes que chacun répète à plaisir.
Ils me font l’effet de gens qui découvriraient la Méditerranée. Est-ce que, de tout temps, on n’a pas été naturaliste ? est-ce que, de tout temps, on n’a pas recherché les mobiles de la nature humaine ? La Princesse de Clèves, n’est-ce pas de la psychologie ? Ajax et Achille ne sont-ils pas des êtres vivants ?
Non, voyez-vous, on veut être original, et on n’est qu’excentrique ; on se figure, en inventant des mots, qu’on invente des idées… ce n’est pas la même chose. Evidemment, des gens comme Flaubert, Zola,