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introduction.

mencement du second des essais contenus dans cet écrit.

À coup sûr, l’homme occidental contemporain, autant qu’il est permis de l’inférer de sa constitution anatomo-physiologique, ne provient d’aucun des singes que nous connaissons ; vraisemblablement, l’humanité, dans son ensemble, ne provient même pas de l’une quelconque des races d’hommes réparties à la surface du globe. Les probabilités nous conduiront plus loin encore dans la voie des hypothèses et nous permettent d’admettre que les hommes et les singes dérivent sans doute d’un assez grand nombre de formes organiques distinctes qui ont abouti respectivement à des expressions analogues, mais d’une portée différente par rapport à l’ensemble du règne animal.

Quoique dans l’ouvrage de M. Huxley il ne soit directement question ni de cette hypothèse ni de celle de la dérivation immédiate, on trouvera peut-être que le simple examen des faits embryologiques, examen qui forme la base du plus remarquable de ces essais, vient plutôt confirmer la première que la seconde. Que nous montre en effet le célèbre professeur : Que les différences constatées entre les hommes inférieurs et les singes supérieurs ne sont pas plus considérables que celles qui existent entre les singes des degrés extrêmes. En d’autres termes, et tout en penchant visiblement vers la mutabilité progressive, M. Huxley se borne à démontrer dans les êtres supérieurs actuels