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PRÉFACE DE L’AUTEUR

quer d’un respect légitime envers un homme aussi éminent[1].

L’argument de mon Essai sur les relations de l’homme et des animaux inférieurs, peut se résumer simplement de la façon suivante :

Les différences de structure entre l’homme et les primates qui s’en rapprochent le plus, ne sont pas plus grandes que celles qui existent entre ces derniers et les autres membres de l’ordre des primates. En sorte que si l’on a quelques raisons pour croire que tous les primates, l’homme excepté, proviennent d’une seule et même souche primitive, il n’y a rien dans la structure de l’homme qui appuie la conclusion qu’il a eu une origine différente.

J’ai examiné avec l’attention la plus soutenue les nombreuses critiques que ces Essais ont provoqués pendant ces cinq dernières années, mais je n’ai pu en rencontrer qui, au plus petit degré, affaiblissent leurs arguments.

La polémique au sujet du cerveau (p. 250) est close ; tous les anatomistes loyaux et compétents se sont

  1. Le lecteur voudra bien supprimer à la page indiquée les mots : qu’il aurait faite, et les remplacer par : qu’on aurait faite (ligne 14). J’ai, en effet, attribué à Lamarck la promesse et la formule d’une doctrine « sur le progrès continu et régulier des formes organiques, the ordained continuous becoming of organic form, » tandis que cette formule et cette promesse sont dues à un célèbre naturaliste anglais que nous ne nommerons pas, puisque M. Huxley n’a pas jugé à propos de le nommer, et à qui reviennent de droit les critiques de M. Huxley. Pour comprendre que ces critiques s’adressaient à ce naturaliste, il fallait savoir que la formule obscure et à peu près intraduisible que nous citons était de lui. On nous excusera sans nul doute de l’avoir ignoré. (Trad.)