Page:Huxley - De la place de l'homme dans la nature.djvu/208

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dépend-il des mêmes nécessités, pour sa protection et son alimentation, entre-t-il dans le monde enfin, soumis aux règles d’un même mécanisme ? La réponse n’est pas un moment douteuse, et n’a jamais été mise en question depuis ces trente dernières années. Sans nul doute, le procédé d’origine et les premières périodes du développement de l’homme sont identiques avec ceux des animaux qui le précèdent immédiatement dans l’échelle des êtres ; sans nul doute, à ce point de vue, l’homme est beaucoup plus près des singes, que les singes ne le sont du chien.

L’œuf humain a environ deux dixièmes de millimètres de diamètre, et l’on peut le décrire dans les mêmes termes que celui du chien, en sorte que je n’ai besoin que de renvoyer le lecteur au dessin qui représente sa structure (fig. 16 A). Il quitte l’organe dans lequel il est formé de la même façon, et pénètre dans la chambre organique préparée pour sa réception, d’après les mêmes procédés, les conditions de son développement étant à tous égards les mêmes. Il n’a pas encore été possible (et c’est seulement par quelque heureux hasard que la chose pourrait arriver) d’étudier l’œuf humain à une période de développement aussi précoce que celle de la division du vitellus. Mais il y a toutes raisons de croire que les modifications qu’il subit sont absolument identiques à celles que nous révèlent l’étude des œufs des animaux vertébrés ; car les matières constituantes, dont est formé le corps humain rudimentaire aux états les plus primitifs que l’on ait observés, sont les mêmes que dans toute l’échelle animale. Quelques-unes des périodes les plus primitives sont représentées ci-dessous, et, ainsi qu’on pourra le voir, elles peuvent être strictement comparées aux premiers états du développement du chien ; la ressemblance merveilleuse entre les deux êtres persiste même pendant un certain temps, à me-