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de l’homme et des animaux.

plus long que la colonne vertébrale, tandis qu’il est, chez l’homme, beaucoup plus court.

Voyons maintenant dans quelles relations se trouvent les autres singes, quant à ces mesures, par rapport au gorille ; en représentant par 100 la longueur de la colonne vertébrale, mesurée entre les mêmes points, chez un chimpanzé adulte le bras n’a que 96, la jambe 90, la main 45, le pied 39, de telle sorte que la main et la jambe s’écartent plus des proportions humaines et que le bras s’en écarte moins, tandis que le pied est à peu près de même que chez le gorille.

Chez l’orang, les bras (122) sont beaucoup plus longs que chez le gorille, tandis que les jambes (88) sont plus courtes, le pied est plus long que la main (52 et 48) ; l’un et l’autre, par rapport à l’épine, sont beaucoup plus longs.

Chez les autres singes anthropomorphes, les gibbons, ces rapports sont encore plus remarquablement altérés : la longueur du bras est à celle de la colonne vertébrale, comme 19 est à 11 ; tandis que les jambes sont aussi d’un tiers plus longues que l’épine, de façon qu’elles sont plus longues même que chez l’homme, au lieu d’être plus petites. La main a la moitié de la longueur de l’épine vertébrale, et le pied, plus petit que la main, a environ les 5/11 de cette mesure.

Ainsi le rapport de la longueur des bras de l’hylobates (gibbon) au gorille est le même que celui des bras du gorille à l’homme, tandis que d’un autre côté, chez ces mêmes hylobates, les jambes sont mesurées plus longues que celles de l’homme, dans la proportion même où celles de l’homme sont plus longues que celles du gorille, de sorte que cet anthropomorphe représente en soi les déviations extrêmes de la longueur moyenne des membres. Le mandrill nous offre un terme moyen, les bras et les jambes