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rapports anatomiques

postérieure du petit hippocampe[1]. Il est superflu de demander une opinion sur le maître-autel ou sur les vitraux peints à un homme qui ne peut même voir l’église. C’est pourquoi je ne me crois point obligé d’entamer une discussion sur ces points, et je me contenterai d’affirmer au lecteur que la corne postérieure a maintenant été vue ordinairement aussi bien développée que chez l’homme et souvent mieux, non-seulement chez le chimpanzé, l’orang et le gibbon, mais dans tous les genres de babouins et de singes du vieux monde, ainsi que dans la plupart des types du nouveau continent, y compris les marmousets.

En effet, les témoignages nombreux et dignes de foi (reposant sur les résultats d’investigations attentives instituées pour la solution de ces mêmes questions par d’habiles anatomistes) que nous possédons actuellement nous ont conduit à cette conviction que, bien loin d’être des particularités anatomiques propres à l’homme, ainsi que cela a été itérativement affirmé même après les démonstrations les plus évidentes du contraire, le lobe postérieur, la corne postérieure et le petit hippocampe sont précisément les caractères de structure cérébrale les mieux marqués comme étant communs à l’homme et aux singes. Ils comptent parmi les particularités simiennes les plus distinctes que peut offrir l’organisme humain.

Quant aux circonvolutions, les cerveaux des singes nous montrent chaque échelon de progrès, depuis le cerveau presque lisse du marmouset jusqu’à ceux de l’orang et du chimpanzé, qui sont de fort peu au-dessous de celui de l’homme. Et ceci est des plus remarquables : aussitôt que se montrent les principales circonvolutions, le modèle, selon

  1. Voyez, à la fin de cet Essai, une note qui contient l’histoire succincte, la controverse à laquelle il est fait allusion et les planches qui s’y rapportent.