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rapports anatomiques

d’une montagne, de beaucoup au-dessus de ses humbles compagnons, et transformé dans sa grossière nature, il réfléchit çà et là un rayon du foyer lumineux de la vérité.



RELATION SUCCINCTE
DE LA
DISCUSSION SUR LA STRUCTURE CÉRÉBRALE
de l’homme et des singes


Jusqu’en 1857, tous les anatomistes de quelque autorité, qui s’étaient occupés de la structure cérébrale des singes — Cuvier, Tiedemann, Sandifort, Vrölik, Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, Schrœder van der Kolk, Gratiolet[1], étaient d’accord que le cerveau des singes possédait un lobe postérieur.

En 1821, Tiedemann a représenté et reconnu la corne postérieure du ventricule latéral chez les singes, non-seulement sous le titre de scrobiculus parvus loco cornu posterioris, ce que l’on a fait valoir excessivement, mais comme « cornu posterius[2] » circonstance qui a été reléguée au dernier plan.

Cuvier[3] dit : les ventricules latéraux ou antérieurs possèdent une cavité digitale (posterior cornu), mais seulement chez l’homme et les singes… Sa présence dépend de celle des lobes postérieurs. »

Schrœder van der Kolk, Vrölik et Gratiolet ont aussi représenté et décrit la corne postérieure chez différents singes. Quand au petit hippocampe, Tiedeman a erronément affirmé son absence chez les singes. Mais Schrœder van der Kolk et Vrolik ont signalé l’existence de ce qu’ils considéraient comme un petit hippocampe rudimentaire chez le chimpanzé, et Gratiolet a expressément affirmé son existence chez ces animaux. Tel était l’état de la science sur ce sujet en 1856.

Cependant, en 1857, le professeur Owen, soit par ignorance de ces faits si bien connus, ou les supprimant sans aucune justification, a soumis à la So-

  1. Leuret et Gratiolet, Anatomie comparée du système nerveux, Paris, 1857, t. ii, avec pl.
  2. Tiedemann, Icones, p. 54. — Anatomie du cerveau, trad. par Jourdan. Paris, 1823.
  3. Cuvier, Leçons d’anatomie emparée, t. iii, p. 103.