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sur quelques ossements humains fossiles.

différences, et un simple coup d’œil en apprendra plus que de longues et fatigantes descriptions.

« Quel que soit le jugement que l’on porte sur l’origine de l’individu d’où provient ce crâne fossile, on peut, ce nous semble, émettre une opinion, sans s’exposer à une controverse dont l’issue serait sans résultat positif ; chacun, du reste, est libre de choisir l’hypothèse qui lui paraît la plus fondée ; quant à moi, il m’est démontré que ce crâne a appartenu à un individu dont les moyens intellectuels ont été peu développés, et nous en concluons qu’il provient d’un homme dont le degré de civilisation ne devait être que peu avancé, ce dont nous pouvons nous rendre compte en confrontant la capacité du front avec la partie occipitale.

« Un autre crâne, d’un individu jeune, se trouvait sur le fond de cette caverne à côté d’une dent d’Éléphant ; ce crâne était entier jusqu’au moment où je voulus le recueillir, il tomba alors en pièces que je n’ai pu réunir jusqu’à présent ; mais j’ai fait représenter les os de la mâchoire supérieure ; l’état des alvéoles et des dents montre que les molaires n’avaient pas encore percé la gencive. Des molaires de lait détachées, quelques fragments de crâne humain proviennent du même endroit. La figure 3 représente une incisive humaine supérieure dont le volume est réellement remarquable[1]. »

H. Schmerling énumère ensuite les os qu’il possède : un fragment du maxillaire supérieur dont les molaires sont usées jusqu’aux racines, deux vertèbres, une clavicule gauche, qui, bien qu’appartenant à un jeune sujet, montre

  1. Dans un passage subséquent, Schmerling appelle l’attention sur une incisive « d’un volume énorme » provenant des cavernes d’Engiboul. La dent représentée est assez longue, mais ses dimensions ne me paraissent pas autrement remarquables.