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sur quelques ossements humains fossiles.

Une ligne transversale tirée de l’un des trous auditifs à l’autre, traverse comme d’ordinaire la partie antérieure du trou occipital. La capacité de l’intérieur de ce crâne fragmenté n’a pas été déterminée.


Citons maintenant littéralement l’histoire des débris humains de la caverne de Neanderthal, d’après celui qui, le premier, les a décrites, le docteur Shaffhausen[1].

« Au commencement de l’année 1857, un squelette humain fut découvert dans une caverne claire de Neanderthal, près de Hochdale, entre Düsseldorf et Elberfeld. Je ne pus d’abord m’en procurer qu’un moule en plâtre, qui fut pris à Elberfeld, et d’après lequel je traçai une description de sa conformation singulière ; cette description fut lue le 4 février 1857 à la réunion de la Société d’histoire naturelle et médicale du Bas-Rhin, qui fut tenue à Bonn. Plus tard, le docteur Fuhlrott, à qui la science est redevable de la conservation de ces ossements, qui tout d’abord ne furent pas considérés comme humains, apporta le crâne d’Elberfeld à Bonn et me le confia pour en faire un examen anatomique approfondi. À la réunion générale de la Société d’histoire naturelle de la Prusse rhénane et de la Westphalie, tenue à Bonn, le 2 juin 1857, le docteur Fulhrott lui-même donna une description complète de la localité et des circonstances au milieu desquelles la découverte fut faite. Son opinion était que les ossements pouvaient être regardés comme fossiles, et en arrivant à cette conclusion, il appelait spécialement l’attention sur l’existence de dépôts dendritiques[2] dont leur surface était

  1. Zur Kenntniss, etc., Sur les crânes des races humaines les plus anciennes (Muller’s Archiv., 1858, p. 453).
  2. Les dendrites sont des cristallisations ramifiées qui, d’après Lyell, se composent généralement d’un mélange d’oxyde de fer et de manganèse —