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sur quelques ossements humains fossiles.
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Et maintenant, revenons aux crânes fossiles et au rang qu’ils occupent parmi les variétés modernes des conformations crâniennes, si toutefois ils peuvent prendre place parmi elle. En premier lieu, je dois faire remarquer que, ainsi que le professeur Schmerling l’a bien observé (voy. p. 263) dans ses commentaires sur le crâne d’Engis, — tout jugement solide sur les problèmes que les crânes soulèvent, est grandement ébranlé par l’absence des mâchoires inférieures des deux crânes en question, de sorte qu’il n’y a aucun moyen de décider avec certitude, s’ils sont plus ou moins prognathes que les races contemporaines inférieures du genre humain. Et cependant nous l’avons vu, c’est plutôt sous ce rapport que sous aucun autre, que les crânes humains s’éloignent ou se rapprochent du type bestial. Le

    mifères offraient les mêmes caractères physico-chimiques. Nous donnons ici (d’après les Bulletins de la soc. d’anthrop., 1867, p. 150) le tracé en profil du crâne de Neanderthal et de celui d’Eguisheim, on verra que le tracé du second est encore plus déprimé que celui du premier.

    Fig. 55. — Comparaison du crâne de Neanderthal et de celui d’Eguishemm.

    Les crânes qui offrent un caractère analogue et qui sont d’une authenticité paléontologique incontestable sont maintenant assez nombreux. (Trad.)