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Page:Huyghens - Traité de la lumière, Gauthier-Villars, 1920.djvu/103

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TRAITÉ DE LA LUMIÈRE.

nuation en I, c’est-à-dire que le rayon R C se rompt en C I.

Où il est à noter, que la proportion de la réfraction pour cette section du cristal est celle de la ligne N au demi-diamètre C Q, par laquelle on trouvera facilement les réfractions de tous les rayons incidents, de la même manière que nous avons montré ci-devant ce qui est de la section par F E, et la démonstration sera la même. Mais il paraît que ladite proportion de la réfraction est moindre ici que dans la section par F E B, car elle était là comme de N à C G, c’est-à-dire de 156 962 à 98 779, fort près comme de 8 à 5, et ici elle est de N à C Q, demi-grand diamètre du sphéroïde, c’est-à-dire de 156 962 à 105 032, fort près comme de 3 à 2, mais tant soit peu moindre. Ce qui s’accorde encore parfaitement à ce que l’on trouve par observation.

39. Au reste cette diversité de proportions de réfraction produit un effet fort singulier dans ce cristal, qui est qu’en le posant sur un papier, où il y ait des lettres ou autre chose marquée, si on regarde dessus, avec les deux yeux situés dans le plan de la section par E F, on voit les lettres plus élevées par cette réfraction irrégulière, que lorsqu’on met les yeux dans le plan de la section par A H ; et la différence des élévations paraît par l’autre réfraction ordinaire de ce cristal, dont la proportion est comme de 5 à 3, et qui élève ces lettres toujours également, et plus haut que ne fait la réfraction irrégulière. Car on voit les lettres, et le papier où elles sont écrites, comme dans deux étages différents