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TRAITÉ DE LA LUMIÈRE.

prendre sa particule F P pour une droite perpendiculaire sur le rayon G M, et de même l’arc G F comme une ligne droite. Mais G M étant la réfraction du rayon R G, et F P étant perpendiculaire sur elle, il faut que Q F soit à G P comme 3 à 2, c’est-à-dire dans la proportion de la réfraction, comme il a été montré ci-dessus en expliquant l’invention de Descartes. Et la même chose arrive dans tous les petits arcs G H, H A, etc., savoir que, dans les quadrilatères qui les enferment, le côté parallèle à l’axe est à son opposé comme 3 à 2. Donc aussi comme 3 à 2, ainsi sera la somme des uns à la somme des autres, c’est-à-dire T F à A S, et D E à A K, et B E à S K ou F V, en supposant que V est l’intersection de la courbe E K et du rayon F O. Mais faisant F B perpendiculaire sur D E comme 3 à 2, ainsi est encore B E au demi-diamètre de l’onde sphérique émanée du point F, pendant que la lumière hors du diaphane a passé l’espace B E ; donc il paraît que cette onde coupera le rayon F M au même point V, où il est coupé à angles droits par la courbe E K, et que partant l’onde touchera cette courbe. L’on prouvera de la même manière qu’il en est ainsi de toutes les ondes susdites, nées des points G, H, etc., savoir qu’elles toucheront la courbe E K, dans le moment que l’endroit D de l’onde E D sera parvenu en E.

Pour dire maintenant ce que deviennent ces ondes, après que les rayons commencent à se croiser, c’est que de là elles se replient, et sont composées de deux parties qui tiennent ensemble, l’une étant courbe faite par l’évolution de la courbe E N C en