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le quartier saint-séverin

de la fête que l’on y célébrait le surlendemain. Une autre, un peu plus loin, encore lisible, dit :

Bonnes gens qui par cy passez
Priez Dieu pour les trépassez.

Les trépassés étaient inhumés, en effet, là, derrière la nef, dans un cimetière devenu depuis le jardin de la cure.

Et à droite et à gauche de cette porte subsistent encore les débris de deux lions, insignes de l’autorité ecclésiastique, qui rendait ses jugements sur le seuil de l’église et les terminait par la formule : « Datum inter duos leones ».

À titre de renseignement, l’on peut ajouter encore qu’il y avait à Saint-Séverin un bréviaire public attaché le long d’un pilier avec une chaîne, à l’usage des pauvres gens.

Enfin il existait au Moyen Âge, tout à côté de cette église, une petite cellule dans laquelle une femme s’enfermait pour le reste de ses jours, afin d’expier ses fautes et celles du prochain et de vivre, isolée de tout, en Dieu. L’ancien nécrologe de l’abbaye de Saint-Victor nous révèle le nom de l’une de ces recluses. On lit, en effet, à la date du 11 avril, dans ce livre rédigé sous Charles V, l’obit de dame Flore, ainsi conçu : « Obitus dominæ Floriæ, reclusæ de Sancto Severino ».