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le quartier saint-séverin

ment est daté du 19 août 1637 ; voici quelques-uns de ses articles :

« Le fossoyeur sera tenu, aux quatre fêtes solennelles de l’année et quatre jours avant chacune d’icelles, de réparer à ses dépens l’aire des ailes de l’église et des charniers, sans que pour cela il puisse rien demander à l’œuvre… Les corps venant des maisons infectées ou soupçonnées de maladies contagieuses ne seront enterrés ni dans l’église ni sous les charniers pour quelque cause ou considération que ce soit. Défense est faite aux enfants de chœur de quêter sous les charniers durant l’administration de la communion. Pour les quêtes de la fabrique, l’on placera deux tables et deux bassins, l’un à l’entrée desdits charniers et l’autre proche de la porte du bureau pour recevoir ce qui sera offert volontairement, sans inviter ni exhorter les assistants à donner autre chose, non pas même le jour de Pâques, pour le vin de communion. »

On ne rançonnait point trop, on le voit, dans ce temps-là, les ouailles, et l’on avait assez le respect du lieu saint pour ne pas tolérer comme aujourd’hui dans certaines églises, à Saint-Sulpice, par exemple, qu’un suisse chambardât en pleine messe les chaises et parlât haut, en bousculant tout le monde, afin de frayer passage au prêtre qui vous fait sauter sous le nez une bourse.