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le quartier saint-séverin

d’un bon huchier. Elle était, sur la rive gauche, ce qu’était, sur la rive droite, la rue aux Ours, primitivement baptisée du sobriquet de « rue où l’on cuit les oies », le camp achalandé des rôtisseurs. Au dix-septième siècle, elle leur emprunta même son nom, puis elle reprit sa première dénomination, après l’éparpillement dans Paris des tournebroches.

À l’heure actuelle, elle s’ouvre sur le boulevard Saint-Michel, entre un marchand de vin et un café. Assez large dès sa naissance, grossie par l’affluent de la rue de la Harpe qui se jette sur elle en plein flanc, elle va en se rétrécissant, chemine entre une haie débandée de huttes maussades et d’hôtels louches.

Les entrées de ces maisons sont des fissures ; tantôt l’escalier, planté au ras des trottoirs, se perd, en