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le quartier saint-séverin

s’étaient déjà tenues, au Moyen Âge, les assemblées générales de l’Université, devint le siège de corporations telles que celle de Notre-Dame-des-Vertus, de confréries de couvreurs, de marchands de papier, de fondeurs. Puis la Révolution balaya le tout et l’église fut convertie en un dépôt de sel.

En 1805, l’Empereur la rendit à l’Hôtel-Dieu, qui en fit sa chapelle des morts ; et, c’est là, dans cette petite nef, sous ces voûtes, que les religieuses Augustines, qui soignent toujours les malades de cet hôpital, ont, jusqu’en 1873, pris le voile et prononcé leurs vœux.

Elle fut enfin désaffectée, il y a une dizaine d’années, et, après être demeurée longtemps solitaire, elle a été réconciliée en 1888, et l’on y célèbre, depuis cette époque, la messe, selon le rite catholique grec.

IV

La cour au fond de laquelle s’élève l’église Saint-Julien-le-Pauvre est latrinière et informe ; des maisons sillonnées par des tuyaux de descente et des caisses rouillées de plombs, trouées de fenêtres rayées par des barreaux de fer, bosselées de cabinets rajoutés et qui font saillie sur leurs façades saurées par des ans accumulés de crasse, s’avancent en désordre au-dessus de la petite église, accroupie sur un fumier que picorent