Page:Huysmans - Croquis parisiens.djvu/286

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de régler les affaires laissées pendantes de la succession, et, nécessairement, il a résolu de se priver des services d’une bonne puisque la seule personne qui pouvait les utiliser n’est plus.

Sophie éclata en sanglots.

— Je l’ai pourtant soigné, j’ai passé les nuits, je le referais encore si c’était à refaire, car il m’aimait bien. Ah ! lui, il avait bon cœur ; il se serait plutôt privé de tout, que de me mettre dans la peine. Non, pour sûr, ce n’est pas lui qui aurait chassé une femme qu’il aurait mise enceinte !

— Oh ! cette question-là, nous la laisserons de côté, fit assez vivement le notaire. En admettant, comme vous le prétendez, que vous soyez grosse des œuvres de Jules, ce n’est pas, vous en conviendrez, à un homme de mon âge qu’il appartient de sonder les mystères de votre alcôve ; je me récuse absolument pour cette besogne. Au fait, reprit-il, frappé d’une idée subite, vous êtes grosse de combien de mois !

— De quatre mois, monsieur.

Maître Le Ponsart parut méditer. Quatre mois mais Jules était déjà malade et, par conséquent, il devait s’abstenir, par raison de santé, de ces rapprochements que les personnes bien portantes peuvent seules se permettre. Il y aurait donc présomption pour que ce ne fût pas lui...

— Mais il n’était pas au lit il y a quatre mois,