Page:Huysmans - Croquis parisiens.djvu/330

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chez M. Jules Lambois, affirmait avoir reçu le montant intégral de ses gages, attestait ne plus avoir droit à aucune somme.

— Après cela, tu auras de la peine à nous faire chanter, se dit-il, et il déposa sur la cheminée la somme dont il tenait, depuis la veille, la monnaie prête.

— Et maintenant, Mesdames je suis à vos ordres. Et vous, si vous voulez ranger ces paquets dans la cour,... reprit-il, s’adressant au concierge.

— Non, Monsieur, non ça ne vous portera pas bonheur, gémit en secouant la tête, Madame Champagne qui soutint Sophie par le bras et l’emmena, toute défaillante. Tu as bien tout ce qui t’appartient ? et elle souleva le couvercle d’un panier que la jeune fille avait, elle-même, empli.

L’autre approuva de la tête et, lentement, elles descendirent.

— Ouf ! Quel tintouin ! s’exclama Maître Le Ponsart demeuré seul maître de la place. Il alluma un cigare qu’il s’était refusé, par galanterie, de fumer, pour ne pas incommoder ces dames et il jeta un coup d'œil sur les murs nus ; puis, par habitude de propreté, il poussa du bout de sa bottine, dans l’âtre, des rognures de chiffons et de papiers qui traînaient sur le plancher ; un billet, plié en quatre, attira cependant son attention ; il le ramassa, et le parcourut ; c’était une ordonnance de pharmacie :