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Page:Huysmans - En rade.djvu/189

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L’autre gravure, également coloriée, était moins martiale mais plus utile. De fabrication récente, elle s’intitulait : « Le Médecin à la maison. » Cette estampe dont le cadre imprimé contenait des recettes de liniments et de tisanes, était divisée en une série de petites images relatant les accidents et les maux de personnes qui portaient des culottes à sous-pieds et à ponts, des habits bleu barbeau, des cravates à goitre, des favoris et des toupets du temps de Louis-Philippe. En une piteuse litanie, tous grimaçaient, les uns au-dessous des autres, présentant le douloureux spectacle de gens qui ont une arête dans le gosier, des échardes dans les mains, des pucerons dans les oreilles, des corps étrangers dans les yeux, des œils de perdrix dans les doigts de pieds.

— C’est une couple de peintures que le père à Parisot nous a données pour notre noce, dit le vieux à Jacques monté sur une chaise pour voir de plus près ces œuvres d’art.

Et les journées s’égouttaient à se chauffer les jambes, à bavarder avec l’oncle. Jacques l’interrogeait sur le château, mais le père Antoine s’embrouillait dans ses explications et d’ailleurs ne savait rien.

Le château avait autrefois appartenu à des nobles ; le pays se rappelait une famille de Saint--