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Page:Huysmans - L'Oblat.djvu/105

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prenant l’habit. Et le noviciat instauré par le prieur de Paris a du bon, car il présente une garantie et pour le postulant et pour la communauté.

— Mais vous, vous vous êtes livré à des recherches ; qu’avez-vous découvert ?

— Des matériaux intéressants sur la vie, sur les us et coutumes des oblats au Moyen-Age, mais, presque rien sur la liturgie ; là, ma récolte est quasi nulle.

— Voyons, reprit Mme Bavoil, que cette discussion n’intéressait guère ; voyons, puisque notre ami a consenti à desserrer les lèvres, je voudrais bien être renseignée jusqu’au bout ; comment est la chapelle du noviciat ?

— C’est une très petite pièce où le maître des novices, le père zélateur et les novices qui sont prêtres disent, chaque matin, leur messe. Le père Felletin, soutenu par Dom d’Auberoche, qui, en sa qualité de maître des cérémonies, vit autant dans le noviciat que dans le cloître, a voulu que les objets acquis fussent convenables. L’autel est en bois de chêne, mais de forme ancienne ; les reliquaires sont très simples mais copiés sur de vieux modèles ; il en est de même des flambeaux, en cuivre pâle ; enfin la statue de la sainte vierge et celle de saint Benoît sont des bois du dix-septième siècle ; ce sont des statues médiocres mais enfin fort supérieures à celles que l’on achèterait, dans la rue saint Sulpice, maintenant.

À ce point de vue, il est juste de louer ces deux moines qui ont réagi de leur mieux contre le goût de caraïbe de Dom Emonot, le zélateur, et contre celui de beaucoup d’autres religieux.