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V

Notre ami, dit Mme Bavoil, le mercredi soir, veille du déjeuner, à Durtal, je ne puis pas être à la fois à Dijon et devant mes fourneaux  ; il faut donc que vous preniez, demain, le premier train et que vous rapportiez un pâté et des gâteaux.

— Et une bouteille de chartreuse verte, car c’est je crois, la seule liqueur dont Mlle de Garambois ne fasse pas fi.

— Et une bouteille de chartreuse verte, appuya Mme Bavoil.

Le lendemain matin, Durtal débarquait, en effet, à Dijon. Le plus pressé, pensait-il, en sortant de la gare, c’est d’aller entendre la messe à Notre-Dame  ; ce après quoi, je m’attarderai longuement auprès de la vierge noire, car j’ai bien des heures à tuer  ; enfin pour ne pas les trimbaler avec moi trop longtemps, je m’occuperai des emplettes, en dernier lieu.

Comme d’habitude, lorsqu’il mettait, par un ciel presque clair, les pieds dans cette ville, il se sentait l’âme bénigne et lénifiée, presque joyeuse. Il aimait