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de ceux de ses moines qui désiraient s’isoler en un cabanon, appartiendrait au chapitre général de l’ordre  ; et nul ne pourrait être proposé au chapitre, s’il n’avait passé cinq ans au moins, après sa profession, dans le monastère. Il décida aussi que la détention ne serait plus forcément perpétuelle.

La cellule du religieux en chartre contenait un lit, une table, une chaise, une cheminée et quelques images pieuses  ; elle s’ouvrait sur un jardin clos de murs  ; le reclus avait le droit de converser avec ses frères, les moines, le jour de la saint Martin et le dimanche de la quinquagésime  ; il assistait également, tous les vendredis et samedis, à la messe et à none et, pendant la Semaine Sainte, il quittait sa solitude et prenait part aux offices et aux repas de la communauté.

Les autres jours, il récitait les heures canoniales dans sa loge, mais pas aux heures qui lui plaisaient et seulement quand la cloche appelait, pour ces services, les religieux au chœur.

Nous nous rapprochons de plus en plus de la règle des Chartreux, observa Durtal et aussi de la congrégation des Carmels, car en fin de compte, ces moines sont des gens détachés dans des ermitages pour des retraites plus ou moins longues, ainsi que cela a lieu, à certaines époques, dans les cloîtres de sainte Térèse  ; ce qui est également sûr, c’est que nous nous éloignons de plus en plus de l’ère héroïque des récluseries.

Et ce relâchement se produit, à son tour, chez les femmes plus courageuses pourtant que les hommes.

Au douzième siècle, apparaît la règle du Bienheureux Aelred, Abbé de Riéval, pour les internements de nonnes.