Page:Huysmans - L'Oblat.djvu/140

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Les reclus et les recluses foisonnent en Allemagne et dans les Flandres ; l’on en trouve en Angleterre, en Italie, en Suisse ; l’on en découvre, en France, dans l’Orléanais, dans le pays chartrain, dans le Limousin, dans la Touraine, dans presque toutes les provinces. Onze récluseries existèrent à Lyon. À Paris, outre Flore, la recluse de saint-Séverin, l’on signale Basilla, la recluse de saint-Victor, puis Hermensandre, recluse à saint-Médard ; Agnès de Rochier à Sainte-Opportune ; Alix La Bourgotte, Jeanne La Vodrière et Jeanne Painsercelle, aux Saints-Innocents ; l’égyptienne de la paroisse de saint-Eustache ; Marguerite près de saint-Paul  ; l’inconnu de l’église de sainte-Geneviève et les détenus et les détenues qui se succédèrent dans la logette du mont Valérien : Antoine, Guillemette de Faussard, Jean de Houssai qui mourut en odeur de sainteté, Thomas Guygadon, Jean de Chaillot, Jean Le Comte, le vénérable Pierre de Bourbon, Séraphin de La Noue, enfin Nicolas de La Boissière qui y décéda, le 9 mai 1669, à l’âge de quarante-six ans.

Après lui, il n’y eut plus, au Mont Valérien, que des ermites vivant en commun, sous une règle presque semblable à celle de Cîteaux. Elle contenait cependant cette clause que ceux des ermites qui voulaient mener l’existence des premiers solitaires seraient, après examen, autorisés à s’interner dans une celle spéciale, à perpétuité ou pendant un an, six ou trois mois, quinze ou huit jours, avec liberté de rentrer dans la fraternité, au bout de ce temps.

La règle de Grimlaïc dut tomber, après un certain nombre d’années, en désuétude. Fut-elle même jamais appliquée d’une façon générale ? Cela ne nous est nullement