Aller au contenu

Page:Huysmans - L'Oblat.djvu/153

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Les oblats que l’on appelait « paioti » au quatorzième siècle, subissaient un noviciat de deux ans ; on ne leur accordait pas le titre de frère et ils conservaient le nom et la tenue qu’ils portaient dans le siècle ; ils ne s’engageaient que par les vœux de stabilité et d’obéissance et, de même que les convers, ils n’avaient place, ni au chapitre, ni au chœur. Par contre, ils étaient admis au réfectoire où ils détenaient une place à part et ils profitaient de toutes les immunités et de tous les privilèges de l’Ordre.

— Alors, ils n’avaient pas de costume ? Demanda Mlle de Garambois.

— Attendez, répliqua Durtal qui fouillait dans ses papiers. D’après cette note sur les paioti que j’ai tirée de l’histoire de l’abbaye de saint Denys de Mme Félicie d’Ayzac, ils n’avaient pas, en effet, de costume ; mais voici d’autres documents qui avèrent qu’il n’en a pas toujours été ainsi. Dans son livre des coutumes de Cluny, Ulric voulut que les oblats fussent affublés d’une livrée spéciale et le concile de Bayeux, cité par Du Cange, exigea qu’ils eussent un signe distinctif sur leurs habits ; de son côté, Mittarelli, dans ses annales de Camaldule, pense que les oblates de cette branche de l’ordre Bénédictin, s’attifaient d’une tunique et d’un scapulaire blancs et d’un voile noir ; enfin, parmi les planches du dictionnaire des ordres monastiques d’Hélyot, figure un oblat Bénédictin en costume. Il est accoutré d’une robe plus courte que celle des religieux et couvert d’un capuchon qui n’attient pas au vêtement ainsi que celui des moines — en somme ce capuchon est un bonnet mais moins pointu que la coiffure des pères.

— Oui, mais dans cette congrégation d’Hirschau