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Page:Huysmans - L'Oblat.djvu/158

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par les liens du service, se sont offerts à Dieu, à la sainte croix et à saint Pancrace, dont les reliques reposent dans ce monastère consacré en l’honneur des saints apôtres Pierre et Paul et de saint Coloman, martyr, sous l’abbé Conrad et son successeur Dom Réginald, à raison de payer un cens annuel de cinq deniers dans ce monastère ; à condition également de trouver auprès des saints susmentionnés une maison de refuge si jamais l’on tentait de les réduire en servage. Les témoins tant défunts que survivants sont inscrits dans le cartulaire dudit monastère. »

— Ce n’est plus quatre, c’est cinq deniers que ceux-là payent, remarqua M. Lampre.

— Oui, il est probable que les seigneurs et gens riches acceptaient l’augmentation de ce genre d’impôt ; les quatre deniers étaient sans doute le minimum exigé ; je le pense du moins. Je continue :

Parfois même des seigneurs affranchissaient leurs serfs, sous la réserve qu’ils acquitteraient une redevance à une abbaye.

Voici un modèle de cette sorte de charte ; — celle-là date du onzième siècle et provient du trésor des anecdotes de Bernard Pez.

« Adelard donne à l’abbaye de saint-Emmeran, à Ratisbonne, sa propre serve Théoburge avec ses deux fils Harold et Enold, à la condition que cette serve paiera, chaque année, la somme de douze deniers à l’autel de saint-Emmeran et ses deux fils, à la mort de leur mère, un cens annuel de six deniers. »

Quant à la troisième série, celle des bénéficiaires et des usufruitiers, elle paraît avoir été nombreuse et justifiée