Page:Huysmans - L'Oblat.djvu/163

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Adelwine vinrent se fixer auprès du couvent de saint Vanne. Sainte Hiltrude résida près de l’abbaye de Liessies dont son frère Gondrade était l’abbé ; les deux sœurs de saint Guillaume habitèrent auprès de son monastère de Gellone. Les chroniques de saint Gall nous ont conservé les noms des Wiborade, des Richilde, des Wildegarde. Sainte Wiborade, la plus connue, se réfugia près de l’abbaye où son frère Hitton s’était fait moine ; elle apprenait le psautier, reliait les manuscrits et tissait les étoffes des bélamies et des robes. La mère du bienheureux Jean De Gorze, le réformateur des cloîtres de Lorraine, fut admise à loger dans un bâtiment contigu à la clôture dans laquelle était interné son fils ; elle recevait le vivre des religieux et s’occupait, de son côté, de coudre et de réparer les vêtures.

La plupart d’entre elles étaient oblates et recluses, à la fois, et si vous voulez mon avis net, eh bien, pour moi, plus j’y réfléchis et plus je suis convaincu que la première forme de l’oblature a été la réclusion ; et, ici, je suis en mesure de vous citer sans arrêt des noms : Walburge qui, avant d’avoir été abbesse à Juvigny, avait été l’une des oblates recluses de Verdun ; Cibeline, qui demeurait, dans les mêmes conditions, près de l’ascétère de saint Faron de Meaux et Hodierna près de celui de saint Arnoul, à Metz ; mais la litanie de ces pieuses femmes, Bénédictines ou séquestrées, serait dépourvue de profit.

— Il est, en effet, fort difficile, dit M. Lampre, de discerner celles des oblates qui furent recluses de celles qui ne le furent point.

— Pour la majeure partie, c’est impossible ; cependant, d’autres ne peuvent certainement figurer au nombre