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XIII

L’on avait fini de célébrer la fête de l’assomption ; l’office pontifical s’était, dès l’aube, développé dans la magnificence des chants, dans le va-et-vient solennel des mitres, dans la pompe des orfrois et l’église, devenue vide, effluait, mélangée à son odeur naturelle de tombe, le sédatif et le joyeux parfum des encens consumés et des cires mortes ; elle symbolisait assez bien ainsi le sépulcre d’où la vierge, ensevelie, s’éleva près de son fils, dans les senteurs célestes et les chants, gravissant, légère, en son corps glorieux, l’escalier déroulé des nuages, suivie par tout le cortège des anges et des saints, venus à sa rencontre.

La chaleur avait été, pendant cette journée, accablante. Après le salut, précédé de la procession solennelle instituée par Louis XIII en souvenir de la consécration de son royaume à la Madone, Durtal, de retour chez lui, s’était assis à l’ombre du grand cèdre, dans le jardin.

Là, il réfléchissait à cette festivité qui était pour lui la fête de la libération, de l’anodynie, la fête par excellence de Notre-Dame ; elle l’incitait à envisager la mère