Page:Huysmans - Là-Bas, Tresse & Stock, 1895.djvu/128

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liqueurs et de parfums, ni une chercheuse d’aventures. Je suis encore moins une vulgaire curieuse tenant à constater si un auteur a le physique de son œuvre, ni rien enfin de ce que vous fournirait le champ des suppositions possibles. La vérité c’est que je viens de lire votre dernier roman… »

— Elle y a mis le temps, car voilà plus d’une année qu’il a paru, murmura Durtal.

« … douloureux comme les battements d’une âme qu’on emprisonne… »

— Ah zut ! — passons les compliments ; ils portent à faux du reste, comme toujours !

« … Et maintenant, Monsieur, bien que je pense qu’il y ait infailliblement folie et bêtise à vouloir réaliser un désir, voulez-vous qu’une de vos sœurs en lassitude vous rencontre, un soir, à l’endroit que vous désignerez, après quoi, nous retournerons, chacun, dans notre intérieur, dans l’intérieur des gens destinés à tomber parce qu’ils ne sont pas placés dans l’alignement. Adieu, Monsieur, soyez assuré que je vous tiens pour quelqu’un dans ce siècle de sous effacés.

« Ignorant si ce billet aura une réponse, je m’abstiens de me faire connaître. Ce soir, une bonne passera chez votre concierge, et demandera s’il y a une réponse au nom de Mme Maubel. »

— Hum ! fit Durtal, en repliant la lettre. Je la connais, celle-là ; ce doit être une de ces très