Page:Huysmans - Là-Bas, Tresse & Stock, 1895.djvu/204

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sec ; — et il se débarrassa de son passe-montagne et de son paletot.

— Comment le trouves-tu ? questionna des Hermies, s’adressant à voix basse à Durtal, et désignant l’astrologue perdu dans sa fumée de pipe.

— Au repos, il a l’air d’un vieux hibou et quand il parle, il me fait songer à un pion disert et triste.

— Un seul ! fit des Hermies à Carhaix qui lui montrait au-dessus de son verre à café, un morceau de sucre.

— Vous vous occupez, Monsieur, paraît-il, d’une histoire de Gilles de Rais, demanda Gévingey à Durtal.

— Oui, je suis plongé pour l’instant avec cet homme dans les assassinats et les luxures du Satanisme.

— Ah mais ! s’écria des Hermies, nous allons même faire appel, à ce propos, à votre haute science. Vous seul pouvez renseigner mon ami sur l’une des questions les plus obscures du Diabolisme !

— Laquelle ?

— Celle de l’Incubat et du Succubat.

Gévingey ne répondit pas tout d’abord.

— Cela devient plus grave, fit-il enfin. Ici, nous abordons un sujet autrement redoutable que celui du Spiritisme. Mais Monsieur est-il déjà au courant de cette question ?